Mon G.
Continuer à réfléchir à ce projet de comédie musicale - après avoir vu ton concert hier soir aux Trois Baudets - prend de plus en plus tout son sens.
Sans vouloir chercher à trouver les liens ou la cohérence - il est évident que ce projet renferme ce qui de nous deux fait nos problématiques. Non pas qu'il s'agisse de répartir nos compétences (quoi que...) mais de voir comment à travers nos deux pratiques nous allons parvenir à proposer quelque chose qui nous ressemble un peu, voire tout à fait.
Pour continuer donc à penser ce projet je voudrais te dire d'abord ce qui pour moi fait sens et me donne l'impression que ce nouveau projet répond aux précédents et me permet de poursuivre la réflexion sur la question de l'écriture, de l'écriture en déplacement, de l'oralité, du paysage et de la rencontre. Ce qui m'excite dans ce projet - c'est le travail que l'on peut mettre en place par rapport à cette question de déplacement. Déplacement, visite, errance, parcours sur ce territoire, dans ce paysage, décor de film, décor de nos fictions, décor qu'on le veuille ou non des fictions individuelles et collectives.
Voilà pourquoi, s'il faut penser les choses en terme plus concret, j'imagine le travail d'atelier avec le groupe (qui d'ici-là sera identifié) basé principalement sur deux axes: le déplacement et l'écriture-composition.
Je ne sais pas encore comment nous allons mettre cela en place - mais ça m'exciterait beaucoup de parcourir le quartier avec les membres du groupe, de travailler sur la question de la perception et de la fiction, travailler le regard, le regard descriptif, le regard imaginaire, et participer par ce travail sur l'exploration et le regard à (re)dessiner le paysage, à formuler un regard.
Nous pourrions mettre en place à l'intérieur des ateliers un principe récurrent de ballades (dans son sens musical aussi - d'ailleurs ça me rappelle le travail que j'avais fait en Corse où j'avais beaucoup marché et travaillé le texte en fonction du champ lexical musical de la marche: fuite, ballade, marche, etc. - ça me fait aussi penser au travail de Mathias Poisson avec "9746cm2 de promenade méditerranéenne").
D'ailleurs je me dis que nous pourrions travailler ces ballades sur différents modes - c'est-à-dire les fictionnaliser déjà: par exemple que quelqu'un nous guide sur un thème (musical...), par exemple travailler sur le principe de l'inventaire, par exemple partir à la recherche de quelqu'un, par exemple faire une ballade musicale (avec ipod dans les oreilles), etc. etc. On pourrait écrire dans l'espace public, se retrouver ensuite, et commencer à composer...je ne sais pas...Mais j'aime l'idée que ces ateliers nous placent dans l'action - la marche et l'écriture en sont deux et me semble pas mal correspondre à ce principe de "réenchantement" du territoire.
Ré-en-chanter....
Pour suivre sur cette ligne - je pense au film et je me dis que ce film pourrait lui aussi être une ballade - je veux dire qu'il pourrait être une sorte de carte de géographie pluggable dans le vivant. Je sais pas si je suis très claire....Je veux dire que ce pourrait être un film dans le temps réel. Disons que l'objet film pourrait exister en tant que format autonome et diffusable, mais que le film, la comédie musicale elle-même pourrait être active dans le temps du présent à un moment donné....tu vois? Le 21 juin par exemple?
Bon - allez - on continue!
des baisers
vendredi 13 novembre 2009
Comédie musicale - correspondance
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