Le projet Menace, Fantômes, reçoit la bourse de studio Phonurgia Nova - nous travaillerons pendant 10 jours dans les studios du GRM à la Maison de la Radio!
http://phonurgianova.blog.lemonde.fr/
Menace, Fantômes est un projet de comédie musicale radiophonique sur le 13ème arrondissement de Paris avec la participation d'habitants et de salariés du quartier et produit par Petit Bain.
Le projet est porté par Gerald Kurdian et moi-même!
On est bien contents!
vendredi 17 décembre 2010
Bourse Phonurgia Nova
dimanche 21 novembre 2010
Eau - Violetta
Eric Chevillard, Notre compagne murmurante, In, Revue Rouge Déclic, 2009
vendredi 12 novembre 2010
de l'interphone au paleophone
Lorsque je vivais à Nice, je n'ai pas changé le nom sur l'interphone de l'immeuble dans lequel j'avais emménagé. Durant 4 ans, mon interphone portait le nom de Charles Cros.
Plus tard j'ai découvert que Charles Cros était un poète et l'inventeur du paléophone....
Ce soir, alors que je trouve dans la forme du livre-audio la synthèse actuelle parfaite de mes équations, tout cela me revient!!
Extrait de Wikipedia:
En avril 1877 surtout, il formulait le principe d'un appareil de reproduction des sons qu'il nomma paléophone. Son document, présenté à l'Académie des sciences, suggérait que les vibrations sonores pouvaient êtres gravées dans du métal à l'aide d'un crayon rattaché à une membrane vibrante, et que, par la suite, en faisant glisser un stylet rattaché à une membrane sur cette gravure on parviendrait à reproduire le son initial. Avant que Charles Cros n'eût la possibilité de suivre son idée voire de construire un prototype, Thomas Edison, aux États-Unis, mettait au point le premier phonographe. Les deux hommes ne connaissaient pas leurs travaux respectifs.
mercredi 10 novembre 2010
Besoin de marcher
" Nous allons vers l'est pour avoir conscience de l'histoire, étudier les arts et la littérature, remonter à notre origine. Nous marchons vers l'ouest comme vers l'avenir, l'esprit entrepreneur et aventurier."
Henry David Thoreau, De la marche, (Walking), écrit en 1851, publié en 1862
dimanche 24 octobre 2010
Un résumé de Se souvenir de Violetta
Dans une petite ville de campagne – traversée par un sombre canal - une jeune femme - adepte des jeux d'asphyxies - est retrouvée morte au matin dans la chambre d'un jeune adolescent aquariophile. Dans la chambre remplie d’aquariums, le jeune adolescent est retrouvé endormi sous des couvertures et la jeune femme gît sur la moquette – un tee-shirt serré sur le visage et un poisson mort dans la main. Le jeune homme n'est pas accusé, la jeune femme est connue des services de la petite ville – sa mort est considérée comme un jeu qui a mal tourné. Malgré cela, les voix du dehors (la police, les médecins, les psychologues, les familles, les journalistes, etc.) s'interrogent sur la nature de leur relation et interrogent le jeune adolescent forcé de se souvenir et de raconter l'histoire.
Très librement inspiré de La Dame aux Camélias d'Alexandre Dumas Fils.
Se souvenir de Violetta - Comédie de Valence - Février 2011
samedi 23 octobre 2010
Découverte nocturne
Et peut-être un peu tardive...mais saisissante!
Pour nommer les six degrés de son hexacorde, Guido d'Arezzo a utilisé les premières syllabes d'un chant religieux latin, l'Hymne à saint Jean-Baptiste, dont le texte est attribué au moine et érudit italien Paul Diacre (en latin Paulus Diaconus).
Ut queant laxis
Resonare fibris
Mira gestorum
Famuli tuorum,
Solve polluti
Labii reatum,
Le système des hexacordes (gamme de 6 notes) est adopté mais est complexe. Le nom des notes est alors relatif : Ut n'est pas une note fixe à une fréquence donnée, mais simplement la première note du mode.
Par la suite Jean-Baptiste Doni (début du XIIIe siècle) remplace Ut par Do pour faciliter la prononciation et il rajoute aussi une 7e note, le Si, en prenant les initiales de saint Jean (J et I n'étant pas différenciés en latin) :
Sancte Ioannes.
Traduction : « Afin que tes serviteurs puissent chanter à gorge déployée tes accomplissements merveilleux, ôte le pêché de leurs lèvres souillées, saint Jean. ».
vendredi 22 octobre 2010
Zoner
Trouvé sur le très bon site de Pierre Menard
Zoner, c’est au fond accepter que nous avons renoncé à observer d’autres sujets comme on observe des fourmis ou des myosotis. Et que nous sommes avec les fourmis, les myosotis et les autres humains à la fois sujets et objets d’observation, nous regardant les uns les autres avec la stupéfaction des voyageurs à pied qui n’ont pas réservé à l’auberge. C’est un grand soulagement et un intense plaisir. Zoner, c’est confier aux étoiles le soin d’organiser nos terrains en y tressant contraintes, aléas et silence. Nous savons ce que nous voulons et nous nous laissons dériver au fil des heures et des chemins vers où nous guide l’intuition de nos penchants et des accidents. Zoner, c’est accepter d’être multiples et de confier à cette multiplicité de jouer des effets de relief de la réalité. Et c’est aussi admettre de n’être qu’un de sorte à rassembler toute expérience aussi farfelue soit-elle dans la connaissance singulière du sujet traité.
Marc Hatzfeld, Zoner, une errance dans l'émergence
dimanche 26 septembre 2010
Extraits
Film - Fantômes de Jean-Paul Civeyrac
Mouche:
Je veux pas que tu partes.
Bruno:
Détache-moi.
Mouche:
Non
Bruno:
Détache-moi. le jour va se lever. il faut que je parte. détache-moi
Mouche:
Non
Bruno:
Tu vas mourir avec moi!
mercredi 22 septembre 2010
Depuis la chambre
Lui: - Écoutes
Elle: - Quoi?
Lui : - C'est mon groupe préféré
Elle: - Ah - je connais pas - c'est bien
mardi 14 septembre 2010
lundi 13 septembre 2010
Sortir de notre cabane 3.
Le sauvetage aurait échoué - la cabane serait envahie par les eaux - le ciel se couvrirait - voilà le ciel se couvre.
Et un jour j'ai ouvert les fenêtres et on a entendu crier dehors et je suis tout à coup devenue vieille et ma toux s'est accélérée et j'ai commencé à siffler un air que je ne connaissais pas et j'ai senti l'air du dehors sur mes joues qui n'étaient déjà plus roses et je suis devenue vieille et j'étais peut-être déjà vieille - avant - et j'ai senti sur mon visage le tatouage du squelette et j'ai vu sur sa peau à lui - ma mort aquatique - enfin - ma vague blanche - lui mon déferlement - lui ma lutte suprême.
Sortir de notre cabane 2.
C'est comme un sanglot dans la gorge - quelque chose comme quelque chose de coincé différent des points qui serrent - là c'est une boule je peux la sentir l'ôter avec une pince à épiler j'avale toute la journée la sentir un peu mieux, l'humidifier, toujours l'humidifier me la faire oublier me la faire passer l'envie de recracher - rendre visible - déglutiner l'aglutir l'agglutinement soudain le déglutir.
Dans ce cas précisément tousser ne sert à rien il ne s'agit pas du qui gratte du qui pique du qui coince c'est de l'ordre - de l'ordre de l'excroissance de la poussée de l'orifice soudaine-ment resserré des portes du palais. On appelle ça je ne m'en souviens pas ces portes-là qui montent ou qui descendent et en descendant ça devient le sol sur lequel on marche. Dans ce cas-là on peut dire que la porte est tout à la fois ce qui permet d'entrer - le bois sous le pied appuyé et tout à la fois ce qui laisse dehors - le bois sur le nez refermé - tout à la fois l'acte de côté.
Dans notre cabane - le drap du toit a pris feu
Sortir de notre cabane
vendredi 10 septembre 2010
Pour Violetta - je rêve d'eau, d'aquariums, de biotopes, de fantômes et d'amour sous une tente d'indien
BIOTOPE:
le biotope est un milieu biologique offrant des conditions d'habitat stables à un ensemble d'espèces animales ou végétales, il est aussi appelé "lieu de vie".
vendredi 3 septembre 2010
Recherches pour Violetta - le romantisme et l'ennui
Recherches pour Violetta - la chambre et l'adolescence
lundi 30 août 2010
Recherches pour Violetta - l'amour et l'utopie du replis
Se Souvenir de Violetta - création prévue pour Février 2011 - Comédie de Valence
Raoul Vaneigem, Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations, III, L'isolement, p.49-52
Far° Festival - Nyon- Suisse
1ère diffusion d'Archive Now - Numéro Un - Réalisé par Gerald Kurdian, Caroline Masini et Manon Santkin - entre le 10 et le 19 août 2010 - Nyon - Suisse
Avec:
Veronique Ferrero Delacoste
Rodolphe Auté
Lili Auderset
Grand Magasin
Frederic Danos
Laura Kalauz
Mette Edvarsen
Remerciements:
Equipe technique et administrative du Far Festival
Pour tout renseignements et se procurer le Disque:
nowarchive@gmail.com
mardi 3 août 2010
LANCEMENT DE LA REVUE SONORE: ARCHIVE NOW
ARCHIVE NOW
EDITO – NUMERO ZERO
SOURCE SONORE
ENREGISTREMENT REALISE LE 07/08/2010
ENTRE GERALD KURDIAN ET CAROLINE MASINI
ARCHIVE NOW se définit comme une revue inscrite dans le champ du spectacle vivant
- Une revue dont le format de fabrication et de diffusion serait sonore
- Une revue faite par des travailleurs-contributeurs
- Une revue réalisée dans un contexte de travail et dans le temps de sa réalisation
ARCHIVE NOW s’inscrit dans le champ critique :
- En définissant le principe critique comme l’appropriation des outils de production par les travailleurs eux-mêmes
- En cherchant à reconnaître et donner à entendre les processus de création à l’oeuvre
ARCHIVE NOW ne cherche pas à faire émerger des discours d’experts mais à inventer des moyens de formulation et d’invention des processus à l’œuvre. Il est un outil :
- D’archivage au service des générations futures
- De transmission au service du public
- De formulation (auto-critique) au service des artistes
- De déplacement – Déplacement de la pensée, déplacement à l’intérieur des processus, déplacement des actions, déplacement des parcours sociaux, intimes, collectifs et individuels.
ARCHIVE NOW choisit donc le son – le format audio, pour :
- Collecter : faire des choix – se déplacer
- Inventorier : élaborer des instruments de recherche
- Conserver : stocker- protéger- donner une forme aux documents
- Diffuser : rendre possible la consultation
ARCHIVE NOW pense aussi son format en terme d’esthétique de fabrication. Il est une réflexion sur le son en tant qu’écriture dans la logique d’une ligne éditoriale. Il se réfléchit comme un objet prenant place dans une collection, un objet daté, manufacturé.
ARCHIVE NOW tendrait à se définir comme un territoire en investissant l’espace du faire. Un espace de contribution dont les différents numéros finiraient par créer une notation, une perspective d’avenir, un lieu de consultation à part entière mais sans emplacement fixe – si ce n’est celui de son objet.
ARCHIVE NOW est un fond d’archive au présent
Daté / Signé / Crédité / Stocké
ARCHIVE NOW convoque l’héritage dans l’invention / La mémoire dans le futur
ARCHIVE NOW est un outil de captation critique et de stockage historique d’une génération de travailleurs du spectacle vivant
ARCHIVE NOW convoque l’artiste en travailleur
En travailleur du futur
ARCHIVE NOW collecte en se posant des questions simples :
- De QUOI y-a-t-il souvenir ?
- De QUI est la mémoire ?
- COMMENT s’écrivent les intentions ?
- POURQUOI comme ça ?
- OU je me trouve ?
- D’OU je parle ?
ARCHIVE NOW cherche à inventer des outils d’annotation en commun – partager des documents de travail et d’analyse critique – en vue d’une réappropriation des outils de production
ARCHIVE NOW en tant qu’archiviste cherche à créer une banque de données – une série de numéros pour un ensemble – une collection de disques
ARCHIVE NOW est un lieu sans emplacement fixe
ARCHIVE NOW est un lieu d’hébergement
Il peut prendre place dans
Un festival
Une salle de spectacle
Un studio de répétition
Un colloque
A la sortie d’un spectacle
Dans une rue
Dans une zone pas encore identifiée
ARCHIVE NOW s’attache à un lieu unique – s’immerge et se produit dans ce temps précis. Sa géométrie varie en fonction des lieux investis
Pour son premier numéro ARCHIVE NOW est invité au FESTIVAL FAR°
ARCHIVE NOW posera sa première balise à NYON – SUISSE – DU 10 AU 22 AOUT 2010
Cette première balise posera donc naturellement la question du festival – de ses invités – de son public et surtout de ses programmateurs. Pour cette édition - Le FAR° s’intitule « ECOUTER / VOIR » et cherche à développer une « programme amplifié » - l’artiste s’interrogeant sur lui-même.
ARCHIVE NOW convoquera donc artistes, programmateurs et spectateurs à la périphérie des productions dans le but de réfléchir aux différentes dynamiques en présence et aux perspectives d’invention et d’émergence que cela produit.
ARCHIVE NOW se posera donc la question du programmateur – du producteur et des machines-outils qu’il invente
A partir de cette date, de cette balise, nous produirons un document
ARCHIVE NOW fera l’objet de 3 présentations publiques au cours du Festival
ARCHIVE NOW EST UN OBJET DE COLLECTION
ARCHIVE NE S’ECOUTE PAS EN LIGNE
ARCHIVE NOW EST FETICHISTE
ARCHIVE NOW S’INSTALLE PARTOUT
ARCHIVE NOW COLLECTIONNE DES RARETES
ARCHIVE NOW EST DATE
ARCHIVE NOW EST EN CHANSON
ARCHIVE NOW PARLE DE VOUS
ARCHIVE NOW EST POP
ARCHIVE NOW EST UN PROGRAMME RADIO-DIFFUSE
ARCHIVE NOW VOUS APPARTIENT
ARCHIVE NOW N’EST PAS DISPONIBLE EN LIGNE
ARCHIVE NOW EST SPIRITUEL
ARCHIVE NOW SE LIT AVEC LES OREILLES
ARCHIVE NOW N’EST PAS UNE REVUE D’EXPERTS
ARCHIVE NOW FAIT DU BRUIT
mercredi 16 juin 2010
lundi 7 juin 2010
vendredi 4 juin 2010
mardi 1 juin 2010
Séance en Studio!
Séance d'enregistrement au studio Luna Rossa dans le 13ème pour le feuilleton musical radio qui a maintenant un titre: "Menace, Fantômes"!
lundi 31 mai 2010
dimanche 16 mai 2010
le point zéro
Le point zéro des routes de France est le point zéro de Paris, c’est-à-dire le point kilométrique 0 des routes quittant la capitale et dont on se sert comme référence pour le calcul des distances avec les autres villes de France. Il est situé devant la cathédrale Notre-Dame.
jeudi 13 mai 2010
FEUILLETON RADIOPHONIQUE : EPISODE 1
Prévu pour octobre 2010, ce FEUILLETON RADIOPHONIQUE est une tentative d'exploration sonore du 13ème arrondissement co-écrit par Caroline Masini et Gerald Kurdian et en collaboration avec un groupe de "pratiquants" du quartier (travailleurs, habitants, visiteurs).
Séance d'écoute publique prévue le 24 juin 2010
Pour Violetta
Extrait de "Anthologie du cinéma invisible", Christian Janicot
On prend les mêmes…..et on recommence – Robert Desnos
Dans un jardin, deux hommes parlent. Le premier explique au second la théorie de l’Univers en pulsation, et ceci permettrait de faire un très court documentaire pour expliquer qu’il est possible que l’univers auquel appartient la terre se dilate littéralement comme un poumon qui inspire et qu’un jour, dans des millions d’années, il se contractera comme un poumon qui expire. Mais l’un des deux hommes s’en va sur une phrase banale, un rendez-vous pour le lendemain…On le voit s’éloigner sur la route. A un croisement une voiture l’écrase. Il meurt. Des gens soulèvent son cadavre. On revoit une image du documentaire montrant L’univers en contraction.
Speaker : Et un jour, dans des millions d’années, l’Univers se contractera, revenant dans le passé vers sa frome primitive, et tout revécut à l’envers une vie sans mémoire où l’on connaissait l’avenir. On voit un tombeau dans un cimetière. Des ouvriers arrivent, qui l’ouvrent. Puis des gens en pleurs. « C’est plus fort que moi, je pleure, et portant je sais qu’il va vivre. ». des fossoyeurs sortent le cercueil. On le place sur un corbillard. Le cortège s’éloigne. Il arrive à l’église, puis au domicile du mort. Les veillées autour du corps que l’on reprend, que l’on rapporte sur la route et qu’on abandonne tout sanglant. Il s’agite un instant. Une auto survient qui lui passe sur le corps. Après quoi le mort se relève et retrouve son ami qui recommence la conversation du début. On imagine le procédé qui nous permettra de faire revivre toute une époque historique, ses modes, ses coutumes, ses événements, mais à l’envers. Ainsi, dans un tel monde, on n’aura aucune mémoire, mais on connaîtra l’avenir. Et on en saura de moins en moins au fur et à mesure qu’on vieillira ou plutôt qu’on se rapprochera de la jeunesse. Il n’y aura plus de douleur au sens vrai du mot puisqu’on commencera par souffrir et que dès l’événement douloureux survenu, on l’oubliera et qu’on se trouvera heureux. Pour prendre un exemple élémentaire, un gosse aura d’abord mal aux fesses, recevra une fessée, se relèvera tout guilleret et dévorera un pot de confitures qu’il remettra en place ensuite.
[…]
Au point de vue sentimental, la rupture sera le début d’un amour qui ira en grandissant jusqu’au dernier baiser qui sera en fait le premier mais après lequel les amants auront oublié qu’ils se sont aimés et jusqu’à leurs noms.
jeudi 6 mai 2010
mardi 20 avril 2010
Classification des pistes - Feuilleton musical
- - un cadavre sous le béton
- - un sac de soja posé devant la porte d'un restaurant
- - tous les jours à la même heure une personne un papier à la main cherche son chemin
- - des touristes qui sortent de l'hôtel Ibis
- - le même homme tous les jours avec une poussette
- - Monsieur Antonio de Castro
- - une boutique de canapé en liquidation exceptionnelle depuis des années
- - un chat nommé litchee
- - un mot "veillez à ne pas faire claquer la porte"
- - la fumée de l'usine d'incinération
- - les gens du haut - les gens du bas
- - les grilles grises les uniformes bleus
- - la longue rue sans fin et sans issue qui évoque une bonne côte de bœuf
- - l’helico qui se pose sur Bercy
- - le sous sol du parking et ses murs de béton double étanchéité pour ne pas être noyés par la seine
- - ouvrir les portes, porte d’ascenseur, porte coupe-feu, porte battante, porte porte porte jusqu’à 25, jusqu’au bureau T2N46
- - annonce lugubre annonçant la fermeture
Pistes lieux
- - la rue du Dessous des Berges
- - un bar appelé "le bureau"
- - le parvis de la bibliothèque la nuit
- - des squares cachés dans le quartier chinois
- - la fontaine place bourgoin
- - les lampadaires et les arcades sur le pont de Bercy
- - le sous-sol du parking
- - la boulangerie rue de Tolbiac
- - la droguerie rue de Tolbiac
- - le tulipier en fleur rue de Baudricourt
- - sortie du métro Olympiades
- - la bibliothèque Melville
- - l’hôtel IBIS
- - l’église Jeanne d’Arc
- - le carrefour National
- - les escaliers pour descendre rue Chevaleret
- - le square de la rue Thomas Mann
- - Avenue de France
- - des couverts en fer au fond d'un sac en plastique
- - le silence du cinema
- - les mouettes sur la seine
- - le bruit des oiseaux, le clapotis de l’eau chez Truffaut
- - le concerto pour clarinette de Mozart (sur le lever de soleil de la seine – Marianne)
- - les portes de la voiture qui claquent
- - annonce lugubre annonçant la fermeture
Pistes chansons
- - les grilles grises les uniformes bleus (Marianne)
- - le lâcher d’éperviers derrière la vitre du bureau de la BNF (Rolland)
- - les lueurs bleues sous ce pont sombre (Marianne)
- - tourner à gauche pour entrer dans le parking qui est une grande bouche ouverte qui va me croquer toute crue jusqu’à la nuit (Marianne)
- - ouvrir les portes, porte d’ascenseur, porte coupe-feu, porte battante, porte porte porte jusqu’à 25, jusqu’au bureau T2N46 (Marianne)
- - Je suis en retard. Je descends les escaliers je les remonte je les redescends (Anne)
- - Veillez à ne pas faire claquer la porte (Anne)
- - Je prends mon sac, mon bip. (Marie-Pierre)
Feuilleton
dimanche 18 avril 2010
Recherche pour Violetta
C'est toujours cette vigilance avec laquelle j'aime négocier dans ces projets. C'est un principe politique fondamental, à la fois de replacer l'homme et la rencontre au centre de nos systèmes de production, et, à la fois, rester à l'endroit de son propre outil. Voilà pourquoi je parle souvent d'aveu. Faire l'aveu de là où j'en suis pour créer un espace de rencontre. C'est très souvent ce qui me manque dans certaines propositions et même parfois dans les miennes, ce manque d'aveu, le défaut de faire croire que par exemple, travailler avec des personnes âgées serait déjà une proposition en soi. Et non, je ne crois pas et j'en suis même certaine. Cela ne suffit pas. Ni à créer de la rencontre, ni à créer des formes. Je pense que c'est là tout l'intérêt et le risque à prendre, accepter que ça peut ne pas fonctionner, accepter qu'il va falloir malaxer cet espace entre deux personnes qui se rencontrent, accepter que personne n'est au service de personne. Je parle de tout ça parce qu'hier j'ai vu Dale recuerdos à la Maison des Métallos et que j'en ai conclu ça: ça ne se suffit pas en soi.
Malgré la sincère émotion reçue des personnes présentes sur scène, malgré la beauté des récits, cela ne suffit pas à saisir cet aveu dont je parlais plus haut, cela ne suffit pas à nous parler de formes, à nous parler d'une rencontre singulière, entre ces personnes et la scène. Comme si cela était évident. Mais non il n'y a aucune évidence à cela! et c'est bien ça qui est beau! et c'est pour ça qu'il faut travailler la scène comme l'espace de cette rencontre, avec ses balbutiements, ses hésitations, et toute la beauté singulière que cela implique.
Petit Bain
- un cadavre sous le béton
- des couverts en fer au fond d'un sac en plastique
- un sac de soja posé devant la porte d'un restaurant
- le même homme tous les jours avec une poussette
- Monsieur Antonio de Castro
- la rue du Dessous des Berges
- une boutique de canapé en liquidation exceptionnelle depuis des années
- un bar appelé "le bureau"
- un chat nommé litchee
- un mot "veillez à ne pas faire claquer la porte"
- la fumée de l'usine d'incinération
- le silence du cinema
- les gens du haut - les gens du bas
- le parvis de la bibliothèque la nuit
- des squares cachés dans le quartier chinois
A suivre - et bientôt sur le site de Petit Bain
jeudi 15 avril 2010
Feuilleton musical Radiophonique- Paris 13ème arrondissement
Premier atelier hier avec les habitants-salariés du 13ème arrondissement. quelques pistes policières et futuristes commencent à émerger...à suivre!
mercredi 14 avril 2010
regard - ville
Tout en haut une colonne craque et ses deux extrémités se déplacent. Rien n’a encore croulé. Je ne peux plus retrouver l’issue. Je descends, puis je remonte. Une tour-labyrinthe. Je n’ai jamais pu sortir. J’habite pour toujours un bâtiment qui va crouler, un bâtiment travaillé par une maladie secrète. – Je calcule, en moi-même, pour m’amuser, si une si prodigieuse masse de pierres, des martres, de statues, de murs, qui vont se choquer réciproquement seront très souillés par cette multitude de cervelles, de chairs humaines et d’ossements concassés.
Charles Baudelaire, Petits Poèmes en prose, Michel Levy, 1869
mardi 16 mars 2010
Passage par la fac de Nice
Atelier d'écriture dramatique avec les étudiants en Arts du Spectacle de l'université de Nice. Écriture et Paysage / Écriture et Espace Public. Grand merci à eux!
vendredi 5 février 2010
Sentes-Avenir
Hier rdv avec Roselyne de l'Espace Khiasma pour un projet qui devrait débuter en septembre dans le quartier Sentes-Avenir des Lilas avec le Collège Marie-Curie. Visite du quartier particulièrement vaste et comme souvent la logique du déplacement est totalement déstabilisée par les strates architecturales et urbanistiques des années - qui s'accumulent, effacent, détournent les centres...bref une sorte de marche de la modernité!
Perchée sur une petite colline se dresse la Tour Hertzienne située dans le Fort de Romainville, un décor futuriste, qui appelle toutes les divagations fictionnelles possibles...un brin paranoïaque même! On tente d'entrer dans le fort mais les barrières, codes d'accès et vigiles nous l'empêche. Drôle de sensation alors que sur le mur de l'entrée des plaques commémoratives rappellent que le fort, réquisitionné par les allemands, servit de camp d'internement et de déportations pour nombre de résistantes et résistants. On interroge les gardiens et la suspicion grimpe, rien ne nous sera dit, secret défense - ici c'est un lieu de l'armée. Le second gardien nous raccompagne et cultive encore notre paranoïa en nous disant à demi mot qu'ici on émet les ondes pour la TNT et que l'on contrôle les programmes...cellule de censure...bref ils semblent ne pas en savoir plus que nous- mais cultivent à leur manière le suspens...Moi je rentre de ce rdv en me disant que je dois absolument regarder Metropolis de Fritz Lang, je découvre un catalogue de l'exposition sur la Ville du Centre Pompidou (1994) et quelques iconographies assez géniales...des pistes peut-être pour ce projet à venir....
Je ne peux m'empêcher de penser de façon intuitive:
1. au cœur de ce quartier se dresse un des plus gros ÉMETTEUR d'ondes de l'Ile de France = qui dit émetteur dit certainement possibilité d'émettre nous aussi des ondes (= projet de diffusion radio!!)
2. que c'est un quartier où l'histoire passée semble enfouie derrière des coulures de tonnes de bétons ou des grillages barbelés = qui dit choses enfouies dit fouilles, enquêtes, archéologie, ethnographie, fiction!
3. que ce quartier semble faire cohabiter de petits ilots tranquilles sans communication entre eux (maison de retraite, écoles, centre commercial, ancienne cités ouvrières, zone militaire) = tenter de tendre un câble électrique de communication....
A SUIVRE...
mardi 2 février 2010
REVUE SONORE
Je me retrouve à nouveau à l'université de Nice, au moment où en plus de tout le reste j'ai très envie de produire un premier numéro de la revue sonore autour de la question de l'enseignement du théâtre à l'université. Je trouve assez fou de constater que l'université et le théâtre à l'université est de plus en plus sous-terrain. Et pourtant. Pourtant de jeunes gens s'inscrivent consciemment dans ces sections, des professeurs produisent des corpus pédagogiques, des pièces se produisent, des corps s'exercent, des individualités se confrontent, des parcours se dessinent. Que se passe-t-il donc aujourd'hui dans ce lieu en ruine? Qui dit sous-terrain dit zones de productions alternatives ou mise au placard?