jeudi 13 mai 2010

Pour Violetta

Recherches pour Se Souvenir de Violetta - Cie. Les Hommes Approximatifs
Extrait de "Anthologie du cinéma invisible", Christian Janicot


On prend les mêmes…..et on recommence – Robert Desnos

Dans un jardin, deux hommes parlent. Le premier explique au second la théorie de l’Univers en pulsation, et ceci permettrait de faire un très court documentaire pour expliquer qu’il est possible que l’univers auquel appartient la terre se dilate littéralement comme un poumon qui inspire et qu’un jour, dans des millions d’années, il se contractera comme un poumon qui expire. Mais l’un des deux hommes s’en va sur une phrase banale, un rendez-vous pour le lendemain…On le voit s’éloigner sur la route. A un croisement une voiture l’écrase. Il meurt. Des gens soulèvent son cadavre. On revoit une image du documentaire montrant L’univers en contraction.

Speaker : Et un jour, dans des millions d’années, l’Univers se contractera, revenant dans le passé vers sa frome primitive, et tout revécut à l’envers une vie sans mémoire où l’on connaissait l’avenir. On voit un tombeau dans un cimetière. Des ouvriers arrivent, qui l’ouvrent. Puis des gens en pleurs. « C’est plus fort que moi, je pleure, et portant je sais qu’il va vivre. ». des fossoyeurs sortent le cercueil. On le place sur un corbillard. Le cortège s’éloigne. Il arrive à l’église, puis au domicile du mort. Les veillées autour du corps que l’on reprend, que l’on rapporte sur la route et qu’on abandonne tout sanglant. Il s’agite un instant. Une auto survient qui lui passe sur le corps. Après quoi le mort se relève et retrouve son ami qui recommence la conversation du début. On imagine le procédé qui nous permettra de faire revivre toute une époque historique, ses modes, ses coutumes, ses événements, mais à l’envers. Ainsi, dans un tel monde, on n’aura aucune mémoire, mais on connaîtra l’avenir. Et on en saura de moins en moins au fur et à mesure qu’on vieillira ou plutôt qu’on se rapprochera de la jeunesse. Il n’y aura plus de douleur au sens vrai du mot puisqu’on commencera par souffrir et que dès l’événement douloureux survenu, on l’oubliera et qu’on se trouvera heureux. Pour prendre un exemple élémentaire, un gosse aura d’abord mal aux fesses, recevra une fessée, se relèvera tout guilleret et dévorera un pot de confitures qu’il remettra en place ensuite.

[…]

Au point de vue sentimental, la rupture sera le début d’un amour qui ira en grandissant jusqu’au dernier baiser qui sera en fait le premier mais après lequel les amants auront oublié qu’ils se sont aimés et jusqu’à leurs noms.

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