Début des recherches pour Se Souvenir de Violetta, projet de Caroline Guiela pour la Compagnie Les Hommes Approximatifs, qui m'invite à y prendre part. Comme à chaque début de projets les pistes sont multiples, on peut rentrer par des tas de chemins, les pratiquer et voir ceux qui finiront par faire sens. Plusieurs cadres à penser aussi pour ce projet avec notamment la création d'un atelier avec des personnes âgées autour de la question du récit, de la fiction, de la mise en scène de soi et de son propre récit. Ce type d'expérience m'est chère et en même temps me demande toujours de replacer la question de la rencontre au cœur du travail . Et envisager des protocoles de rencontre, ce n'est pas rien! Car c'est bien là tout l'enjeu, il me semble, de ce type de démarche, la question des choses flottantes, qui avancent par strates, par à coups, par étapes de rencontre et de communication. Comment formuler sa position, ses recherches, comment inviter l'autre à y prendre part, comment entendre l'autre à son endroit et accepter aussi de s'y rendre, comment toujours faire de ce principe de déplacement le germe de la forme qui en découlera?
C'est toujours cette vigilance avec laquelle j'aime négocier dans ces projets. C'est un principe politique fondamental, à la fois de replacer l'homme et la rencontre au centre de nos systèmes de production, et, à la fois, rester à l'endroit de son propre outil. Voilà pourquoi je parle souvent d'aveu. Faire l'aveu de là où j'en suis pour créer un espace de rencontre. C'est très souvent ce qui me manque dans certaines propositions et même parfois dans les miennes, ce manque d'aveu, le défaut de faire croire que par exemple, travailler avec des personnes âgées serait déjà une proposition en soi. Et non, je ne crois pas et j'en suis même certaine. Cela ne suffit pas. Ni à créer de la rencontre, ni à créer des formes. Je pense que c'est là tout l'intérêt et le risque à prendre, accepter que ça peut ne pas fonctionner, accepter qu'il va falloir malaxer cet espace entre deux personnes qui se rencontrent, accepter que personne n'est au service de personne. Je parle de tout ça parce qu'hier j'ai vu Dale recuerdos à la Maison des Métallos et que j'en ai conclu ça: ça ne se suffit pas en soi.
Malgré la sincère émotion reçue des personnes présentes sur scène, malgré la beauté des récits, cela ne suffit pas à saisir cet aveu dont je parlais plus haut, cela ne suffit pas à nous parler de formes, à nous parler d'une rencontre singulière, entre ces personnes et la scène. Comme si cela était évident. Mais non il n'y a aucune évidence à cela! et c'est bien ça qui est beau! et c'est pour ça qu'il faut travailler la scène comme l'espace de cette rencontre, avec ses balbutiements, ses hésitations, et toute la beauté singulière que cela implique.
C'est toujours cette vigilance avec laquelle j'aime négocier dans ces projets. C'est un principe politique fondamental, à la fois de replacer l'homme et la rencontre au centre de nos systèmes de production, et, à la fois, rester à l'endroit de son propre outil. Voilà pourquoi je parle souvent d'aveu. Faire l'aveu de là où j'en suis pour créer un espace de rencontre. C'est très souvent ce qui me manque dans certaines propositions et même parfois dans les miennes, ce manque d'aveu, le défaut de faire croire que par exemple, travailler avec des personnes âgées serait déjà une proposition en soi. Et non, je ne crois pas et j'en suis même certaine. Cela ne suffit pas. Ni à créer de la rencontre, ni à créer des formes. Je pense que c'est là tout l'intérêt et le risque à prendre, accepter que ça peut ne pas fonctionner, accepter qu'il va falloir malaxer cet espace entre deux personnes qui se rencontrent, accepter que personne n'est au service de personne. Je parle de tout ça parce qu'hier j'ai vu Dale recuerdos à la Maison des Métallos et que j'en ai conclu ça: ça ne se suffit pas en soi.
Malgré la sincère émotion reçue des personnes présentes sur scène, malgré la beauté des récits, cela ne suffit pas à saisir cet aveu dont je parlais plus haut, cela ne suffit pas à nous parler de formes, à nous parler d'une rencontre singulière, entre ces personnes et la scène. Comme si cela était évident. Mais non il n'y a aucune évidence à cela! et c'est bien ça qui est beau! et c'est pour ça qu'il faut travailler la scène comme l'espace de cette rencontre, avec ses balbutiements, ses hésitations, et toute la beauté singulière que cela implique.
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