Premier atelier avec les participants pour le feuilleton musical radiophonique sur le 13ème arrondissement de Paris. Au précédent rendez-vous Gerald avait proposé aux participants de créer une play-liste de 5 morceaux correspondant à 5 lieux du quartier. A partir de ça, nous avons proposé de partir d'un trajet réalisé au quotidien et de travailler simplement sur une écriture en mouvement, dans le temps réel de la marche, dans son rythme, un principe de remémoration sur un système de notation quasi mécanique, d'inventaire de ce que l'on voit, croise, entend, pas après pas, jusqu'à arriver à un point précis. Le trajet d'un point A à un point B. Le passage à la ligne représentant le passage à une autre strate de la vision et de la marche. Les résultats ont été fructueux et comme on l'imaginait totalement emprunts de visions singulières, de sonorités et déjà de fiction...
Nous ne savons pas - consciemment - où tout cela va nous mener - mais nous savons que la dérive fictionnelle commence déjà à s'activer. Ce qui est significatif c'est que plus nous nous concentrons sur l'étude des formes et du vivant, de la ville, des paysages, de la température, des lignes et des plans, des trajectoires parcourues, plus nous dérivons vers de la fiction. Comme si tout système de perception révélait la singularité du regard, comme si le bien commun (à priori la ville) se démultipliait et en proposait une vision neuve, intacte, un germe.
Assister à ce basculement a quelque chose de jubilatoire, une prise de pouvoir sur soi, sur le monde.
Nous avons appris qu'un corps était peut-être enseveli sous les tonnes de bétons de la BNF, nous avons appris que des pirogues vénitiennes ont été retrouvées lors des travaux sur les quais, nous avons appris qu'un lâcher d'éperviers avait lieu deux fois par an pour chasser les étourneaux trop nombreux et apparemment néfastes...et que cela faisait un bruit incroyable !
Nous avons déjà des pistes:
- un cadavre sous le béton
- des couverts en fer au fond d'un sac en plastique
- un sac de soja posé devant la porte d'un restaurant
- tous les jours à la même heure une personne un papier à la main cherche son chemin- un cadavre sous le béton
- des couverts en fer au fond d'un sac en plastique
- un sac de soja posé devant la porte d'un restaurant
- des touristes qui sortent de l'hôtel Ibis
- le même homme tous les jours avec une poussette
- Monsieur Antonio de Castro
- la rue du Dessous des Berges
- une boutique de canapé en liquidation exceptionnelle depuis des années
- un bar appelé "le bureau"
- un chat nommé litchee
- un mot "veillez à ne pas faire claquer la porte"
- la fumée de l'usine d'incinération
- le silence du cinema
- les gens du haut - les gens du bas
- le parvis de la bibliothèque la nuit
- des squares cachés dans le quartier chinois
A suivre - et bientôt sur le site de Petit Bain
- le même homme tous les jours avec une poussette
- Monsieur Antonio de Castro
- la rue du Dessous des Berges
- une boutique de canapé en liquidation exceptionnelle depuis des années
- un bar appelé "le bureau"
- un chat nommé litchee
- un mot "veillez à ne pas faire claquer la porte"
- la fumée de l'usine d'incinération
- le silence du cinema
- les gens du haut - les gens du bas
- le parvis de la bibliothèque la nuit
- des squares cachés dans le quartier chinois
A suivre - et bientôt sur le site de Petit Bain
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