lundi 5 septembre 2011

Une rentrée

Il y aura eu du soleil, des brasses coulées, des étoiles de mer, du magret au feu de bois, des visions sous marine, une épine dans le doigt, une rencontre de cinéma, des villes retrouvées, des nuits, oui, des nuits


Je peux donc la ramener, regonflée je crois, revenir sur la montagne molle, l'oreille interne en parfait état, ça ne tangue pas là haut - pour l'instant - la vue est dégagée, j'en profite pour faire de la dentelle sur un banc de montage à 10 pistes, je redeviens fétichiste alors je fais des galettes qui sortent de mes oreilles.



Je peaufine mon art du bricolage et de l'approximation. L'histoire sonore de cette année va être technique pour ce qui est de notre passage au GRM (Bourse Phonurgia Nova) - puis les projets en cours, les audio-guides pour le Manuel du Voyageur Impénitent, le projet X Histoire de l'Oreille à la recherche de quelques proxénètes (entendons producteurs)



Dans quelques semaines démarre ma résidence d'écriture au Collège Jean Moulin à Aubervilliers (Résidence Conseil Général 93) - un travail d'enquête sur la ville d'Aubervilliers à mi-chemin entre polar, documentaire et pièce radio

Et puis l'appel de la french riviera chère à mon coeur dont je ne me défait pas (entendons mon coeur et la french riviera) - chaque année chercher ce qui fait sens pour moi - ce qui me met au travail, me met dans tous mes états, histoire d'être là ,bien présente pour eux (eux = les étudiants en arts du spectacle de l'Université de Nice) Cette année, proposer de travailler autour de la figure du héros et de l'héritage -  toujours entre deux positions extrêmes: cloués à nos tables de travail à user le papier et arpenter la ville avec nos pieds!

Certainement une virée à Marseille curieuse de ça

et reprendre la marche à pied dans les paysages d'ile de france,

le plan d'attaque est fait - ça à quelques peu tangué depuis le sommet - mais l'horizon reste clair, si clair qu'on a même l'impression d'apercevoir la pointe d'une île...

1 commentaire:

émilie perotto a dit…

L'ancien guerrier épique était un être achevé, dont tout acte était chargé de son sens plénier. Au contraire, pour un Lancelot, pour un Perceval ou un Gauvain, la gloire et la renommée ne sont jamais définitivement acquises. Pour eux, l'errance n'est pas une simple période transitoire pendant laquelle ils affrontent les dangers afin d'aboutir à un bonheur définitif. L'errance assure les conditions pour que la quête n'atteigne jamais ce vers quoi elle tend : pour ces personnages, la preuve authentique (la "provance vraie", disait-on) est toujours à venir. L'exploit épique _ celui d'un Roland, d'un Guillaume, d'un Vivien _ confirmait la vertu héroïque ; l'épreuve romanesque inventée par Chrétien de Troyes n'est qu'une étape parmi d'autres dans la course sans fin à l'identité de soi.

Michel Stanesco , préface de "Perceval ou le Conte du Graal", de Chrétien de Troyes, Livre de Poche